Au président l’incarnation, au directeur général le pilotage : d’habitude, c’est comme ça, dans les fédérations professionnelles. Mais pas à l’Alliance du commerce, dont Yohann Petiot est le seul visage, des plateaux télés aux cabinets ministériels. Lui-même en a fréquenté trois comme conseiller, après avoir été celui du groupe socialiste au Sénat.
Ni chaleureux ni désagréable, “professionnel, pas plus”, disent ceux qui le côtoient, le lobbyiste a réussi un petit exploit ces derniers mois. Surfant sur la presque loi anti-fast-fashion ou la taxation des petits colis, Petiot a fait du chinois Shein le responsable de tous les maux, et de la fast-fashion française et européenne, qu’il représente, un trésor national. A tel point que la rapporteure du texte au Sénat, Sylvie Valente-Le Hir (LR), a repris à son compte le slogan de Kiabi et remercie Zara, H&M et consorts de “faire vivre les centres-villes”.