“J’ai eu la chance de naître dans une famille catholique, bretonne, riche et célèbre.” Vincent Bolloré joue toujours la même petite musique devant les députés ou les sénateurs : il est un homme de racines, aux convictions religieuses revendiquées et, surtout, qui a réussi. Dans les affaires, celui qui a la réputation d’être un ogre bien peigné a gobé tant de poids lourds de la com et des médias (Vivendi, Hachette, Lagardère, etc.) que cette activité pèse désormais bien plus que la branche industrielle et logistique du groupe familial.
En librairie, dans les kiosques ou à la télé, le milliardaire dispose d’un éventail complet pour mener sa croisade idéologique. Le Français moyen peut grâce à lui se lever avec Europe 1, bruncher avec Le JDD, faire la sieste avec CNews et s’endormir avec un essai de Fayard. Il suffit de tendre l’oreille ou de jeter un œil à la bollosphère pour s’en assurer : elle prépare l’alternance, la plus à droite possible.