“Un anar de droite, un corsaire” : l’un de ses amis dépeignait ainsi Jean-Baptiste Doat dans Le Point quelques semaines après l’arrivée de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur. Pilier du clan du Vendéen et communicant de profession, Doat se distingue par son parler cash à l’oreille des journalistes et ses talents de manœuvrier.
Père de cinq enfants, il s’était mis à son compte en 2022 après que Retailleau, dont il partage le passé villiériste et la foi catholique, avait renoncé à être candidat à la primaire de la droite. Deux ans plus tard, il confiera sans hésiter les clés de Qatane, sa boîte de conseil, pour prendre ses quartiers à Beauvau, d’où il se démène pour façonner l’image de son mentor. L’emploi, par Retailleau, du terme “barbares”, c’est lui, comme la campagne du président des Républicains en direction de “la France des honnêtes gens”. Et ça marche.