L’année 2025 est celle du costard-cravate pour Arthur Mensch. Un uniforme dans lequel a dû rentrer le cofondateur de Mistral AI au fil des multiples annonces de ses partenariats avec le gratin politique et entrepreneurial. A 33 ans, Mensch symbolise à lui seul les espoirs français — voire européens — de percer dans l’intelligence artificielle. L’ingénieur, passé par Google DeepMind, n’hésite jamais à enfourcher son vélo pour embellir son tableau de chasse qui va des services de l’Etat (France Travail et Matignon pour booster leur chatbot “Albert”) aux grandes entreprises françaises, parmi lesquelles CMA CGM, Free, ou, dans les médias, l’AFP. Il faut dire qu’Emmanuel Macron est le premier à décrocher son téléphone pour l’aider à obtenir un contrat, racontait à VivaTech le puissant dirigeant de Nvidia, Jensen Huang.
En résumé, le plan de l’exécutif pour Mensch, d’après un stratège des deniers publics, est le suivant : “Il faut faire bosser Mistral”, et permettre à la start-up d’aller concurrencer les Américains.